Caméra

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vendredi 18 mars 2011

Londres la ville la plus vidéo surveillée d'Europe










Le Royaume-Uni est le pays d'Europe le plus surveillé par caméras et Londres est réputée comme étant la ville où la vidéosurveillance (tant publique que privée) est la plus importante. À leur suite, des politiques de vidéosurveillance sont mises en place dans plusieurs villes européennes durant les années 1990.
La vidéosurveillance fut introduite à Londres pour la première fois suite aux attaques de l'IRA. Au Royaume-Unis, une politique de vidéosurveillance de grande ampleur a été entreprise dès le début des années 1990. Aujourd'hui, les caméras au Royaume-Uni couvrent la plupart des centre-villes, et de nombreuses gares et parkings. On avance des chiffres approximatifs allant de 65 000 à 500 000 caméras à Londres et plus de 4 millions au Royaume-Unis au total. Les critiques pointant la totale inefficacité de ce déploiement n'ont pas permis une modification de la politique de vidéosurveillance de ce pays.





Article Le Figaro: "Vidéosurveillance, la cité sous les 1000 yeux de Big Brother"

    En Angleterre, au moins 4,2 millions de caméras de vidéosurveillance ont été installées dans plus de 400 villes depuis 1990, dont deux millions dans les lieux publics, soit environ 10% du parc mondial total et une caméra pour 14 Britanniques. Un état de fait épinglé par deux rapports récents. Le premier rédigé par Privacy International, une association de défense des libertés, classe le pays dans la catégorie des Etats où «la surveillance est endémique». Le second, commandé par la commission de l'Information, un organisme chargé de garantir l'accès aux informations officielles et le respect de la vie privée, s'inquiète des possibles dérives du système et décrit le Royaume-Uni comme «le pays occidental industrialisé le plus surveillé».


http://www.lefigaro.fr/magazine/20070525.MAG000000679_la_cite_sous_les_yeux_de_big_brother.html




"Au lendemain des attaques terroristes qui ont touché Londres en juillet, le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, a décrété l’urgence. S’inspirant du système britannique, qui a permis l’identification rapide des auteurs des deux séries d’attentats commis dans les transports en commun londoniens, le projet de loi antiterroriste du gouvernement comportera un volet important consacré à la vidéosurveillance. Il doit être présenté au conseil des ministres dès la rentrée afin que les nouvelles dispositions puissent entrer en vigueur à la fin de l’année ou au début de 2006.

Déjà attelée à la tâche, la direction des libertés publiques du ministère de l’intérieur travaille dans deux directions : l’élargissement du parc de caméras et l’augmentation de la durée de conservation des données enregistrées. Actuellement, cette durée ne peut pas dépasser un mois. [3]

Le niveau d’équipement de la France n’est pas comparable à celui de la Grande-Bretagne. Selon des statistiques transmises par le Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU), 250 à 300 communes seraient aujourd’hui équipées de systèmes de vidéosurveillance des espaces publics en France, un nombre en augmentation constante depuis leur autorisation par la loi Pasqua sur la sécurité de 1995.

L’intensité de la couverture est toutefois très variable : certaines villes, comme Marseille, ne surveillent qu’une partie réduite de leur territoire quand d’autres, comme Cannes (Alpes-Maritimes), sont largement couvertes. A Paris, on compte 20 000 caméras dans les lieux recevant du public et 2 000 environ dans les rues. Aucune estimation globale du nombre de caméras n’est toutefois disponible pour l’ensemble du territoire.

Me Alain Weber, de la Ligue des droits de l’homme (LDH), déplore l’existence d’un nouveau projet. "On profite de l’émotion légitime provoquée par les attentats de Londres , constate l’avocat, pour renforcer les moyens intrusifs de contrôle des citoyens." "Tout pouvoir politique a besoin de sensationnel au mépris des libertés individuelles" , ajoute-t-il, en se déclarant d’autant plus "inquiet" que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) n’a pas de pouvoir de contrôle.

Les associations de défense des droits de l’homme critiquent le principe du projet. "C’est au moins le quatrième projet de loi, depuis le 11-Septembre, qui prévoit de renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme. Les gouvernements se servent du terrorisme pour justifier de nouvelles mesures sécuritaires. Mais ce qui est derrière est grave : on renverse la charge de la preuve en considérant que chaque citoyen est un suspect potentiel", note Jean-Michel Manach, un des animateurs de Big Brother Awards, branche française de Privacy International, une association qui dénonce les atteintes à la vie privée.

Les critiques sont les mêmes pour Souriez, vous êtes filmés [4], une association de lutte contre la vidéosurveillance. "Une société où nos faits et gestes sont surveillés est-elle encore une société libre et démocratique ?" , interroge l’association.

"Le terrorisme est un prétexte : le développement de la vidéosurveillance était de toute façon prévu par le gouvernement dans une logique sécuritaire. Nous nous trouvons dans un cadre plus global de recul des libertés individuelles et collectives avec, en complément, la mise en place de la carte d’identité biométrique" , souligne Guillaume De Gracia, un membre de Souriez, vous êtes filmés.

Au-delà des principes, les associations s’interrogent sur l’efficacité du dispositif. "A Londres, les caméras ont sans doute facilité l’arrestation des suspects. Mais la vidéosurveillance n’a pas empêché les attentats suicides ni même la seconde vague, alors que les terroristes savaient qu’ils allaient être filmés" , note M. Manach.

Les études sur le sujet relativisent l’efficacité du système. Ainsi, à propos des caméras dans les transports parisiens, une étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région d’Ile-de-France (Iaurif) de mars 2004 dresse un constat mitigé : "D’un point de vue strictement quantitatif, la vidéosurveillance ne traduit pas une baisse significative de la délinquance stricto sensu dans les réseaux ferrés et routiers franciliens, ni de changement de nature des faits."

Les travaux de recherche les plus poussés, conduits en Grande-Bretagne, vont dans le même sens. "Tous les auteurs s’accordent pour souligner que la vidéosurveillance n’a que des effets limités sur l’évolution de la délinquance" , relèvent Eric Heilmann et Marie-Noëlle Mornet, qui ont synthétisé les enquêtes menées par des criminologues anglais depuis dix ans pour le compte de l’Institut national des hautes études de sécurité (Inhes).

Ces travaux montrent que les caméras n’ont pas d’impact déterminant sur le volume de la délinquance mais qu’elles contribuent au déplacement, dans des quartiers non surveillés, de la criminalité.

Le ministère de l’intérieur rappelle cependant que le terrorisme constitue son principal objectif. En espérant que la présence d’un plus grand nombre de caméras dissuadera les éventuels auteurs d’attentats."

par Luc Bronner et Pascal Ceaux [Le Monde du 5 août 2005]



Notre point de vue :

Londres étant la ville la plus soumise à la vidéosurveillance dans le monde, on constate que l'effet Big Brother est totalement présent et qu'il même est poussé à l'extrême dans le but d'assurer une sécurité totale et d'être prêt a tout moment à intervenir si besoin.
Cependant les Londoniens et les Britanniques en général semblent pleinement satisfaits de ce système et en vantent même les mérites. Pour eux la vidéosurveillance est devenue une part de leur quotidien. (un Londonien est en moyenne filmé 300 fois par jour : rues, centres commerciaux, entreprises, stades, écoles, transports...)
Grâce a ce système en juillet 2005 les caméras de surveillances installées dans les lieux publics ont permis d'identifier les kamikazes responsables de l'attentat qui a coûté la vie à 56 personnes dans le métro londonien.
Avec l'arrivé des Jeux Olympiques de Londres en 2012, le nombre de caméras va encore augmenter. En effet un nouveau système va être expérimenté, il s'agirait d'implanter des caméras dans les lampadaires pour être au plus près de la population. De plus des haut parleurs vont aussi être installés toujours dans l'optique d'intervenir le plus rapidement possible lors d'incivilités.

Conséquences:

Les associations de défense des droits de l’homme critiquent le principe du projet. "C’est au moins le quatrième projet de loi, depuis le 11 Septembre, qui prévoit de renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme. Les gouvernements se servent du terrorisme pour justifier de nouvelles mesures sécuritaires. Mais ce qui est derrière est grave : on renverse la charge de la preuve en considérant que chaque citoyen est un suspect potentiel", note Jean-Michel Manach, un des animateurs de Big Brother Awards, branche française de Privacy International, une association qui dénonce les atteintes à la vie privée.
Les critiques sont les mêmes pour "souriez vous êtes filmés" une association de lutte contre la vidéo surveillance :
"Une société où nos faits et gestes sont surveillés est-elle encore une société libre et démocratique ?"

Néanmoins, bien que les anglais se sentent en sécurité grâce à ce système de surveillance, nous pensons que cette multiplication de masse des caméras de surveillance est surtout psychologique car il est impossible d'avoir au sein d'une ville aussi énorme une personne présente derrière chaque caméra. La chance d'être secouru lors d'une agression ou d'un problème quelconque est donc maigre.
Le risque encouru est la diminution des agents de police en patrouille au profit des caméras, on peut donc se demander s'il est préférable de retrouver un voleur ou un agresseur, plutôt que d'empêcher et de stopper (ou non) une agression ou un vol.


B.B - M.T


     







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